Les premiers visuels (la construction)

Les photos de la construction du spectacle « La vie de Charles de Foucauld »

Pour conserver mes nouvelles recettes de fabrication (et les petits « plus ») les photos sont volontairement imprécises et incomplètes. Je donnerai davantage de détails techniques en ligne ultérieurement.

Mais pour ceux qui savent observer et bien bricoler, elles contiennent déjà beaucoup d’informations…

Bonne découverte,

Clément

La marionnette de travail

L’amplitude des mouvements

Ces deux photos vous présentent la « marionnette » et la « croix de travail » dans leur ensemble. C’est sur ces prototypes que j’ai testé toutes nos nouvelles idées de manipulations.

La manette de commande évolue à mesure des mises à jour sur la marionnette et vice versa…

Le résultat va au-delà de mes espérances… Ce petit bonhomme, haut de 40 cm, est tout bonnement incroyable. Il est d’une très grande sensibilité. L’amplitude et la précision de ses mouvements sont déconcertants, tout semble lui réussir !

Les gros fils rouges (fils de travail) m’aident à concevoir la répartition des fils et accroches sur l’ensemble de la manette et de la marionnette. Ils seront remplacés par du fil nylon noir de 0,8 mm sur les versions définitives. L’avantage de cette méthode est de pouvoir peaufiner les réglages, tout en modifiant les systèmes d’accroches au fur et à mesure des avancées techniques et mécaniques.

20 ans de conception pour une marionnette

Pour concevoir les marionnettes du spectacle « La vie de Charles de Foucauld » j’ai mis en œuvre presque tout mon savoir-faire. Je me suis également appuyé sur les différentes découvertes faites au cours des "stages de fabrication de marionnettes à fils" que j’organise.

La recherche des volumes

Lorsque le squelette et la croix sont fonctionnels, la deuxième phase du travail est de donner du volume au pantin, en s’assurant que cela ne limite pas ses mouvements. Cette mise en forme modifie beaucoup de choses, notamment les points d’accroches sur le personnage et son équilibre. Parfois il faut concevoir un nouveau système ! Je profite également de cette étape pour optimiser les accès aux liaisons du corps, cela en vue de faciliter une éventuelle réparation.

D’un coup d’œil rapide vous pouvez constater plusieurs « petites » évolutions qui représentent quelques heures de recherche ! Les mains sont à présent en fil de fer, elles seront recouvertes de pâte « Fimo » dans les prochains jours. Le visage, quant à lui, sera façonné avec de la pâte « Plastibo ». D’autres modifications, beaucoup moins significatives ont également eu lieu…

Modèle unique ou série…

L’objectif de cette recherche ne porte pas sur une seule marionnette mais sur près de 20 personnages. Pour optimiser le travail, je recense toutes les étapes de la fabrication dans l’ordre le plus logique, afin de gagner du temps lors de la construction, sans avoir à démonter le tout pour percer un petit trou supplémentaire ou effectuer un ajustement.

Derrière ces nouvelles photos, 5 personnages sont en train de prendre forme… La première marionnette de travail restera quant à elle inachevée. Elle servira de modèle au moment de l’ensecrètement (accrochage des fils).

Le modelage des mains, de la tête et des pieds

Voici les moments les plus ingrats de la vie d’une marionnette : les parties techniques sont désormais cachées, mais le personnage n’est pas encore pleinement valorisé. Notre héros dévoile sa véritable composition… Il est fait de bric et de broc !

La première couche de peinture

Les choses s’arrangent doucement pour la marionnette, la peinture dépose un voile d’unité sur les différents membres. Mais il reste encore beaucoup d’étapes à franchir :

  • la finition des peintures
  • la chevelure
  • le costume de scène définitif…

avant la mise en place des fils !

Pourtant, doucement… il prend vie et gagne en personnalité !

Les premiers essais de costumes sur mesure

Comme vous pouvez le voir, le rendu de la bure est acceptable, bien qu’elle manque de finitions. Le tissu est également un peu trop épais. Pourtant, vous le constaterez sur les photos à venir, il ne modifie pas trop la course des fils ni l’amplitude des mouvements.

Le premier coup d’œil révèle immédiatement une longueur de cou insuffisante et des avant-bras trop longs par rapport à l’articulation du coude. Ces défauts ont été immédiatement corrigés sur les épreuves suivantes.

La mise en place des fils ou ensecrètement :

La marionnette était fonctionnelle et pourtant de nombreuses questions techniques restaient en suspens…

  • Les chevilles : comment remplacer les élastiques sans détruire les chaussures.
  • Une meilleure maîtrise du bassin, tout en conservant de la flexibilité.

Resynthétiser et optimiser

Ces points étant réglés, l’ensecrètement peut commencer. Voici un dromadaire avec son cavalier touareg en cours de fabrication !

Les premiers décors

La naissance des décors et du castelet donne la première vision du spectacle, l’éclairage la transforme.

Comme des dominos

L’avancée est considérable. Presque tous les systèmes techniques sont au point, le castelet, les marionnettes, et les changements de décors sont opérationnels.

Il nous reste encore à :

  • Créer et peindre d’autres décors, les affiner
  • Multiplier le nombre de personnages (16 actuellement) et en révéler les différents caractères
  • Apprendre la manipulation, gagner en souplesse, en dextérité et en fluidité
  • Modifier la rampe d’éclairage, programmer et construire les différents effets
  • Trouver un support musical adapté, créer la bande son
  • Construire la mise en scène en s’inspirant des textes les plus importants

Les longues recherches effectuées dans l’ombre portent enfin leurs fruits. La mise en place du spectacle ressemble de plus en plus à un puzzle ou un jeu de dominos.

Toutes les pièces s’emboîtent si facilement que la technique fait, peu à peu, place à l’apparence. D’autres décors, d’autres marionnettes, costumes, coiffures… Le travail est toujours aussi exigeant mais devient plus créatif.

Les accessoires

Spectacle « La vie de Charles de Foucauld » (la suite)

De nouvelles contraintes techniques

Suivant le plan de construction, l’avancée du spectacle ne devait plus porter sur la technique, mais uniquement sur la mise en forme. Pourtant, notre première présentation de projet (le 23 janvier à Viviers) nous a révélé de nombreux points qui méritaient une rectification.

La manipulation des marionnettes

La croix et les techniques utilisées pour les marionnettes de ce spectacle ne sont pas assez intuitives, de nouvelles transformations structurelles sont en cours de réalisation. Il faut que nous arrivions à les sentir vivre entre nos doigts. La marche doit impérativement progresser.

L’équilibre des personnages.

Les pantins sont très réactifs, mais ils manquent cruellement de densité au niveau des pieds. L’ajout d’une petite semelle de plomb pourrait se révéler très utile. La posture de la marionnette est un point crucial de la manipulation, elle ne doit pas flotter dans les airs ni se tenir « debout » avec les genoux pliés.

Les différents mouvements

Chaque personnage a ses mouvements propres et une attitude toute personnelle. Toutes les marionnettes n’ont pas besoin d’évoluer de la même façon et encore moins d’avoir un réglage identique aux autres. Chaque caractère est testé et confronté à ses limites, parfois il nous faut les repousser.

Voir aussi :

Revenir en haut